Comment financer le nouveau plan stratégique défense de 9,2 milliards € pour l’achat de matériel militaire d’ici 2030 ? Solution du gouvernement : couper dans la sécurité sociale et nos services publics… Ces futurs achats de la Défense Nationale insufflés par l’OTAN coûteront aux contribuables 1953 € par foyer. Parmi ces investissements, les 34 avions de combat, pour un coût avoisinant les 5 milliards €…
Voulons-nous vraiment sacrifier notre sécurité sociale pour aider l’OTAN à appliquer sa propre stratégie militaire ? C’est pourtant ce qu’annonce Bart De Wever quand il affirme que « des économies ne seront possibles qu’au détriment de la sécurité sociale puisque le budget de l’Etat verra ses dépenses augmenter en raison de la crise des réfugiés et de la menace terroriste. » Notre sécurité sociale ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir si elle ne sert qu’à bombarder des populations étrangères, qui n’auront plus alors comme seul choix que de devenir des réfugiés ou des terroristes… Comme le prouve le désastreux bilan des 25 ans d’interventions militaires occidentales en Irak et en Afghanistan.
L’achat des 34 chasseurs-bombardiers qui se taille une grande part de ce budget (+/- 5 milliards d’euro), nécessiterait au minimum un débat public et transparent: un sondage d’opinion réalisé par l’Université d’Anvers a identifié que seul un quart des Belges est favorable au remplacement des F-16. Même au sein de la N-VA, 57 % des électeurs s’y opposent clairement. Le gouvernement Michel démontre une fois de plus que la démocratie se réduit à un événement ayant lieu tous les 4 ans.
Les investissements militaires de la Belgique sont soi-disant justifiés par le fait que l’OTAN exige de ses membres qu’ils lui allouent 2% de leurs PIB respectifs. Mais qu’en est-il au juste des tenants et aboutissants de la stratégie de l’OTAN? A qui profite-t-elle? Quelle emprise la Belgique a-t-elle sur celle-ci? La stratégie des bombardements est-elle efficace? Quelles en sont les conséquences socio-économiques? Notre sécurité sociale vaut-elle de disparaître au profit de cette «stratégie» ? Se poser ces questions, c’est déjà y répondre…