Des milliers de jeunes au Chili ne veulent pas être des armes au service de l’État et refusent le recrutement militaire. De grandes manifestations ont lieu devant les centres de recrutement afin de repousser le service militaire ou de s’y soustraire ; des jeunes y scandent : «Nous ne sommes pas militaires». Ces jeunes refusent de prendre part à la répression du soulèvement populaire contre les inégalités socio-économiques qui a débuté il y a un peu plus d’un mois.
Les manifestations ont été violemment réprimées par le gouvernement chilien à l’aide de sa police et de ses forces armées. L’Institut national des Droits humains du Chili (INDH) a confirmé la détention d’au moins 6 362 personnes et le bilan de 2381 personnes blessées. Parmi les actes de violence perpétrés par l’État, on peut trouver des cas de torture, des tirs sur des civils, des violences physiques et verbales. L’INDH a déposé 345 plaintes au nom de 506 personnes à l’encontre des agents de l’État, depuis le début des manifestations.
Parmi les plaintes, il y en a:
- cinq pour homicide aggravé et sept pour tentative d’homicide ;
- 245 pour actes de torture, dont 58 mentionnent des violences sexuelles.
Les manifestants ont subi des blessures très graves et l’INDH a constaté qu’au moins 222 personnes ont été blessées aux yeux par balle. Le 19 novembre, la police militaire chilienne (les Carabineros) a annoncé qu’elle suspendait l’utilisation de balles en caoutchouc durant les manifestations
Agir pour la paix est solidaire des résistants au système néolibéral et condamne la répression violente du soulèvement populaire au Chili. Nous nous opposons à la répression militarisée exercée par le gouvernement et nous sommes solidaires de celles et de ceux qui refusent d’être des armes aux mains de l’État.