Nous relayons ici un appel de la Fédération américaine du travail – Congrès des organisations industrielles, que nous partageons.
16 janvier 2023 : l’AFL-CIO célèbre la fête de Martin Luther King Jr.
De nos jours, le Dr. Martin Luther King Jr. est respecté comme un emblème des droits civiques.
Mais à son époque, il a dû affronter une répression féroce et violente.
Parce qu’il disait la vérité sur le racisme dans l’Amérique blanche. Parce qu’il disait la vérité sur la pauvreté et les luttes des travailleurs.
Nous devons nous souvenir de lui et de ses paroles avec honnêteté – bien au-delà de sa phrase souvent répétée et détournée au sujet de « la couleur de peau et le caractère »1.
La plupart des gens le connaissent comme dirigeant du mouvement pour les droits civiques. Mais nous devons nous en souvenir comme d’un dirigeant du mouvement syndical, assassiné alors qu’il soutenait 1300 travailleurs noirs dans leur combat contre l’abandon et les abus : la grève des éboueurs à Memphis (Tennessee).
On associe le Dr. King à la « protestation pacifique ». Mais nous devons nous souvenir de son sermon « Quand la paix devient odieuse » : « Si ‘la paix’ signifie consentir à l’exploitation économique, la domination politique, l’humiliation et la ségrégation, je ne veux pas de la paix. Ainsi, de manière passive et non violente, nous devons nous révolter contre une telle paix ».
Souvent, ses paroles au sujet de la couleur de peau et du caractère sont déformées comme signifiant qu’il ne faut pas faire attention à la race, ni en parler.
Mais la justice raciale n’est pas l’absence de race. Le Dr. King a parlé longuement de divers problèmes : l’oppression du peuple noir, les souffrances du peuple viêtnamien pendant la guerre d’Indochine, et la pauvreté blanche.
Ainsi, ce week-end, nous nous souvenons du Dr. Martin Luther King Jr comme dirigeant des droits civiques et comme ardent syndicaliste jusqu’au jour de son assassinat.
Et nous nous engageons à nous rappeler ses leçons honnêtement tandis que nous poursuivons son combat contre le racisme et l’inégalité économique.
En solidarité,
L’équipe AFL-CIO
1 Dans I have a dream : “J’ai le rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés selon la couleur de leur peau, mais la valeur de leur caractère ».