A l’aube d’un nouveau gouvernement fédéral, Agir pour la Paix s’est penché plus particulièrement sur le chapitre Défense de l’accord adopté par les quatre partis dorénavant au pouvoir. Et en moins de 2500 mots celui-ci dépeint une future Défense pour le moins belliqueuse.
“Sécurité” et “crédibilité” sont les maîtres-mots du document et la réalisation de ces deux objectifs passent par l’affirmation d’une virilité guerrière d’un autre temps. Ainsi, le remplacement des F-16 est désormais acquis (mais non chiffré), tout comme la future participation belge aux missions à l’étranger : “le gouvernement contribuera de préférence aux seules opérations des casques bleus de l’O.N.U.” tout en prenant “davantage de responsabilités dans la résolution de certaines crises”. Le tout s’inscrivant dans la réaffirmation répétée d’une “alliance forte avec l’O.T.A.N. et les États-Unis”.«il importe que la Belgique continue de s’inscrire dans un modèle de coopération et de solidarité internationales au sein de l’OTAN, de l’UE et de l’ONU» : ce qui place de facto ces trois entités sur un pied d’égalité.
C’est donc en se dotant de nouveaux avions de combat prêts à larguer l’arme nucléaire partout dans le monde sur un claquement de doigt américain et sur une étroite collaboration avec une alliance militaire, qui est elle-même un danger pour la paix mondiale, que la Belgique compte “promouvoir la paix et la sécurité dans le monde”.
Tant d’ambition exige d’importants moyens financiers . Qu’à cela ne tienne, tout est prévu. La coopération avec le secteur privé ainsi que le recours à des “méthodes alternatives de financement pour les programmes d’investissement majeurs” sont annoncés et ce, “afin de permettre aux entreprises de se préparer aux futurs programmes militaires majeurs”. Le secteur privé, les fabricants d’armes se frottent les mains : non seulement le budget Défense ne va plus diminuer mais mieux encore il risque de sérieusement grimper au point de vue des investissements; investissements qui ne manqueront pas de profiter aux industries. Et comme le recours annoncé à l’article 346 du traité de Lisbonne permet de faire des transactions commerciales en matière de défense et de sécurité en toute opacité et sans faire jouer la concurrence avec d’autres pays européens. Pour mieux faire passer l’amère pilule la défense va investir dans… la communication et compte sur les réseaux sociaux, entre autre, pour redorer son blason, recruter et transformer ainsi son fond de commerce en un job comme un autre.
Toutes ces convoitises ont un prix que nous ne connaîtrons pas puisque le budget de cet ambitieux programme n’a pas été publiquement communiqué. On note cependant une intéressante référence à la “solidarité intergénérationnelle” car, c’est sûr, les citoyens payerons longtemps et au prix fort un tel programme militaire.
Agir pour la Paix rejette la société hautement militarisé qu’on nous propose. A l’heure, où le pays adopte un budget de crise, avec des mesures d’austérité qui impactent en premier lieu les plus démunis, il est inacceptable que la Défense serve d’alibi à l’engraissement des entreprises privées sous couvert d’assurer la sécurité nationale voir la « paix mondiale ». Nous ne voulons ni de l’arme nucléaire, ni du remplacement des F-16 et nous continuerons d’œuvrer à une résolution nonviolente des conflits.
« Il importe que la Belgique continue de s’inscrire dans un modèle de coopération et de solidarité internationales au sein de l’OTAN, de l’UE et de l’ONU. » Le fait de place ONU/OTAN/EU sur un pied d’égalité me semble assez significatif pour être relevé.
OTAN 11 occurrence
EU 2 occurrence
ONU 4 occurrence
Ca peut être un argument
« Ailleurs dans le monde, les budgets de défense ont spectaculairement augmenté. L’Europe doit toutefois pouvoir continuer à compter à l’avenir sur une capacité militaire suffisante si elle veut être et rester crédible sur la scène internationale. »
Ils reconnaissent la reprise de la course aux armements
Je supprimerais cet argument
Je vois déjà les contre argument il faut mieux rester sur l’opacité non ?