COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU BUREAU EUROPEEN DE L’OBJECTION DE CONSCIENCE
La Biélorussie doit cesser de poursuivre des militants pacifistes et des objecteurs de conscience !
9 juillet 2024
Le Bureau européen de l’objection de conscience (BEOC), l’Internationale des Résistant(e)s à la Guerre (WRI), le Mouvement international de la réconciliation (IFOR) et Connection e.V. condamnent la peine de 12 ans de prison ainsi que d’une amende de 170 000 euros infligées à Olga Karach, membre du conseil d’administration de l’EBCO, lors de son récent procès en Biélorussie.
Le 8 juillet 2024, le tribunal de grande instance de Brest a annoncé le verdict dans l’affaire de la défenseuse des droits humains Olga Karach, directrice du Centre international d’initiatives civiles “Our House” (Nash Dom). Olga Karach est accusée de “conspiration en vue de la prise de pouvoir par des moyens inconstitutionnels” (partie 1 de l’article 357 du code pénal biélorusse) ; “promotion d’activités extrémistes” (partie 1 et partie 2 de l’article 361-4 du code pénal biélorusse) ; “discrédit de la République de Biélorussie” (article 369-1 du code pénal). Veranika Tsepkala, Yauhen Vilski, Anatoli Kotau et Vadzim Dzmitrenak ont été condamnés à 12 ans de prison chacun ainsi qu’à des amendes.
La décision annoncée le 8 juillet par tribunal de grande instance de Brest constitue une situation extrêmement préoccupante pour la sécurité d’Olga Karach tout comme pour celle de son organisation International Center for Civil Initiatives “Our House” (Nash Dom), qui, dans le cadre du réseau #ObjectWarCampaign, soutient les résistants de guerre et les objecteurs de conscience en Biélorussie. Cette décision du tribunal renforce la menace qui pèse sur la sécurité des militant.e.s pacifistes et des défenseuses et défenseurs des droits humains en Biélorussie. Cette préoccupante situation a également été soulignée la semaine dernière par le rapporteur spécial des Nations unies sur l’état des droits humains en Biélorussie lors de son rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève.
Olga Karach, par l’intermédiaire de son organisation “Our House”, exerce en Biélorussie un grand nombre d’actions de défense des droits humains et du droit à l’objection de conscience au service militaire. Elle soutient également les citoyens biélorusses qui se sont réfugiés dans d’autres pays pour éviter le service militaire en Biélorussie tout comme d’éventuelles activités militaires en soutien à l’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine. En raison de ces activités, elle a fait l’objet de multiples poursuites et risque même d’être expulsée de Lituanie, pays dans lequel elle demande actuellement protection. Outre la décision annoncée le 8 juillet, elle attend également les décisions dans les deux autres affaires dans lesquelles elle est jugée. Olga Karach a déclaré qu’elle s’attendait à la peine de mort ou à 25 ans d’emprisonnement dans l’une de ces affaires. Ceci témoigne clairement des risques auxquels sont exposés les défenseuses et défenseurs des droits de humains biélorusses.
Olga Karach se voit menacée, jugée et punie pour son travail en faveur de la paix ce qui est tout simplement inacceptable !
Le Bureau européen pour l’objection de conscience (EBCO), War Resisters’ International (WRI), le Mouvement international de la réconciliation (IFOR) et Connection e.V. se déclarent solidaires de la défenseuse des droits humains Olga Karach et continueront à suivre son cas de près.
PLUS D’INFORMATIONS :
Communiqué de presse de “Our House” Nash Dom, WHRD Olga Karach condamnée à 12 ans de prison par contumace en Biélorussie : https://news.house/62484
POUR PLUS D’INFORMATIONS ET D’INTERVIEWS, veuillez contacter :
Olga Karach, Olga Karach, directrice du Centre international pour les initiatives civiles “Our House”, olga.karatch@gmail.com