Position politique d’Agir pour la Paix
Agir pour la Paix est une association belge résolument engagée dans la promotion d’un pacifisme non violent et d’une transformation sociale par le dialogue, la sensibilisation et l’éducation populaire.
Elle est membre de deux organisations internationales majeures qui incarnent et renforcent son engagement :
- War Resisters’ International – International des Resistant·es à la Guerre (WRI-IRG) : Ce réseau laïque mondial rassemble des militant·es et des organisations pacifistes dédié·es à la dénonciation du militarisme et à la promotion de stratégies non violentes pour la résolution des conflits.
- International Fellowship of Reconciliation – Mouvement International pour la Réconciliation (IFOR-MIR) : Fort·e d’une longue histoire en faveur de la réconciliation et de la non-violence, le MIR, réseau multiconfessionnel, œuvre pour instaurer un climat de compréhension mutuelle et de justice sociale à l’échelle internationale, en encourageant le refus de toute forme de violence.
Cette double affiliation témoigne de la volonté d’Agir pour la Paix de s’inscrire dans une dynamique globale pour la paix, la justice et la solidarité, tout en honorant l’histoire de ses membres.
Dans un contexte où l’Europe est confrontée à des défis profonds, où la rhétorique belliqueuse persiste – illustrée par la rhétorique populiste de figures telles que Trump – et où le conflit en Ukraine alimente les tensions internationales, il apparaît crucial pour Agir pour la Paix de réaffirmer son engagement pacifiste non violent. Ce positionnement politique vise à offrir une alternative aux discours militaristes en privilégiant le dialogue, la coopération et la mobilisation citoyenne.
Notre projet politique repose sur des valeurs fondamentales pour bâtir une société non violente et solidaire :
- Non-violence active et refus de la guerre : Toute forme de violence est inacceptable. Nous revendiquons une politique de désarmement global et le rejet de toute complicité étatique dans le maintien des conflits.
- Dialogue et négociation : Convaincu·e·s qu’un véritable consensus se construit dans l’échange, nous prônons l’ouverture de tous les espaces de dialogue, aussi bien locaux qu’internationaux.
- Solidarité et justice sociale : La lutte pacifiste se conjugue avec les combats pour la justice sociale et la protection de l’environnement.
- Défense civile non violente et populaire : Nous affirmons que la défense des populations ne doit pas se cantonner à des moyens militarisés. Inspiré·e·s par des approches citoyennes, nous prônons une défense civile reposant sur la mobilisation populaire, la prévention des conflits et la résilience collective, permettant de désamorcer les tensions par des moyens non coercitifs.
- Réhabilitation de l’objection de conscience à la guerre : En reconnaissant le droit fondamental de refuser de participer à des actions violentes, nous appelons à la réhabilitation de l’objection de conscience. Cette démarche vise à légitimer et à protéger celles et ceux qui, pour des raisons éthiques et humanistes, refusent de prendre part à la guerre, contribuant ainsi à une transformation morale et juridique de nos sociétés.
C’est pourquoi, fidèle à nos statuts, nos actions illustrent ce projet :
Sensibilisation et Éducation
- Développer des programmes de formation à l’action directe non violente, à la désobéissance civile (et à la défense civile populaire).
- Intégrer l’objection de conscience dans ces formations afin de renforcer la capacité des citoyen·ne·s à faire face aux pressions militaires et à exercer leur droit de refus.
Mobilisation locale et réseaux internationaux
- S’appuyer sur les expériences et ressources des réseaux internationaux tels que WRI-IRG et IFOR pour créer des ponts entre les luttes pacifistes locales et les mouvements globaux.
- Favoriser les échanges d’expertises et la mutualisation des outils stratégiques pour une action coordonnée et efficace.
Esprit critique et analyse
- Déconstruire les discours militaristes et la propagande de la guerre, d’où qu’elle provienne, afin de construire un espace où l’esprit critique peut s’exercer envers tou·te·s les belligérant·e·s.
- Encourager une réflexion interdisciplinaire sur les interconnexions entre militarisme, extractivisme et crises environnementales.
Défense civile non violente et populaire
- Remettre en avant le travail réalisé sur la défense civile non violente et populaire pour proposer des dispositifs de défense civile citoyenne axés sur la prévention des conflits et la gestion collective des crises, afin d’assurer la protection des populations sans recourir aux moyens coercitifs.
- Promouvoir la participation active des citoyen·ne·s dans la mise en œuvre de mesures de sécurité communautaire, renforçant ainsi la résilience collective.
Réhabilitation de l’objection de conscience
- Mettre en avant la réhabilitation de l’objection de conscience à la guerre comme levier de transformation sociale et juridique.
- Faire reconnaître et protéger le droit de refuser la participation aux actions militaires, tout en intégrant cette dimension dans le cadre global de la formation et de la mobilisation pacifique.
- Pourquoi pas : tenir un registre des résident·e·s et de celles et ceux qui souhaitent se déclarer, ici et maintenant, objecteur·ices à la guerre.


