Le samedi 24 octobre 2020, Journée internationale des Nations Unies, restera dans l’histoire comme le moment où a sonné le glas des armes nucléaires. Le début de la fin.
Le Honduras est le 50ème pays à ratifier le Traité d’interdiction sur les armes nucléaires (TIAN), enclenchant ainsi le compte à rebours de 90 jours pour son entrée en vigueur dans le droit international.
Le TIAN oblige les parties au traité à le respecter (en toute logique) mais il aura également un effet sur les autres pays qui ne l’ont pas (encore) ratifié. Comprenez : la Belgique, au même titre que les cinq puissances nucléaires, et bien d’autres encore, n’est pas partie au Traité mais il risque de lui occasionner quelques soucis quand même. Le 22 janvier 2021, les armes nucléaires seront illégales pour tout le monde… Les pays signataires ne manqueront pas de pointer les autres du doigt, une pression diplomatique accrue est à attendre. Ensuite, 64% de la population belges est favorable à la signature du TIAN (et la Belgique n’est pas le seul pays dans ce cas. Un certain nombre d’autres pays non signataires voient leur population apporter un fort soutien public au TIAN). La société civile a donc une carte importante à jouer à ce sujet…
Enfin, l’histoire montre qu’une norme international forte a un impact moral et politique sur les pays qui ne sont pas membres d’un traité d’interdiction (les précédent sont les traités interdisant les mines terrestres (1997) et les armes à sous-munitions (2008) pour lequel la Belgique avait alors exercé un leadership remarqué. Elle serait bien inspirée de s’en souvenir rapidement.
Le 22 janvier 2021, le travail commence !
Plus d’informations sur le TIAN en détail et sur le TIAN et la Belgique sur le site de la coalition belge contre les armes nucléaires
Le site d’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear weapons)