Agir pour la Paix est membre actif de la plateforme “Pas d’avions de chasse”. Le gouvernement belge a le projet de remplacer sa flotte aérienne composée actuellement d’une quarantaine de F-16. Forte de la grosse centaine d’organisations qui la compose, cette plateforme s’oppose à l’achat de nouveaux avions de chasse et ce , pour plusieurs raisons.
La première étant le coût que représente cet achat pour les contribuables à savoir, 15 milliards d’euros sur le quarante ans du programme. En cette période où les coupures budgétaires n’épargnent aucun secteur social, un tel achat dévoile les priorités du gouvernement qui se préoccupe davantage d’investir dans la guerre plutôt que dans le bien être de ses citoyens. Ajoutons le manque total de démocratie quand une enquête de l’Université d’Anvers a démontré que seulement 25% des belges sont favorables à cet achat.
Par ailleurs, ces avions de chasse serviront à bombarder les ennemis de l’OTAN. Or les preuves que la stratégie des bombardements est inefficace ne cessent de s’accumuler : un grand nombre de réfugiés fuient les bombes, la colère de ces bombardements accumulés alimente la rage des djihadistes (argument qui figure d’ailleurs au centre de leur colère qu’ils éprouve pour la Belgique), les bombardements créent plus de problèmes qu’ils en résolvent,…
Ce nouvel achat vise à répondre aux exigences que l’OTAN impose à ses membres, or il s’agit là de s’inscrire aveuglément dans une stratégie militaire américaine dont nous ne maîtrisons que peu ou prou les raisons, la stratégie, les conséquences,…
Chose moins connue, les nouveaux avions de chasse devraient être adaptés aux nouvelles bombes nucléaires américaines et devraient être capables de les larguer. Sur ce point, Agir pour la Paix réaffirme sa ferme opposition sur l’utilisation ou sur la préparation à l’utilisation de ces armes dévastatrices, comme l’interdit d’ailleurs le Traité de Non-Prolifération (TNP) ratifié entre-autre par la Belgique.
Après la manifestation du 24 avril 2016, la plateforme continue de travailler à la mobilisation afin que les citoyens belges puissent envoyer un signal fort de leur refus d’un tel achat.